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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 19:55

Le roi Mohamed 6 est à la tête d’un joli pactole s’élevant à 1,8 milliard d’euros et il caracole à la septième place des rois les plus aisés du monde sur une liste comprenant quinze souverains ..

C’est en effet ce qu'avais révélé le magazine américain Forbes .  Mais être aussi fortuné dans un pays où plus de 5 millions d’habitants vivent avec 10 dirhams par jour [0,88 euro], où le salaire minimum légal est de 55 dirhams par jour [5 euros], est plutôt troublant. En effet le Maroc est toujours à la 126e place dans le classement du rapport mondial sur le développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et  le taux de pauvreté au Maroc est passé à 18,1 %..  Cette situation critique rend le train de vie fastueux du roi plus que choquant. Celui-ci perçoit une liste civile de 40 000 dollars mensuels non soumis à l’impôt..

Déja rien que l’entretien et la maintenance des douze palais royaux, répartis sur tout le territoire marocain, nécessitent une dépense évaluée à 1 million de dollars par jour. Car le palais est un gros employeur, avec pas moins de 1 100 postes budgétaires pour une masse salariale annuelle d’environ 70 millions de dollars. Le budget dédié au parc automobile est de 7 millions de dollars, auxquels s’ajoutent quelque 2 millions de dollars de dépenses vestimentaires. Le constat est unanime : Mohammed VI a amassé, depuis qu’il a succédé à son père Hassan II, en 1999, une importante fortune qui fait de lui l’un des monarques les plus riches de la ­planète  .


Alors qu’elle était estimée à 500 millions de dollars au début des années 2000, la fortune de Mohammed VI a en effet été multipliée par cinq..Et encore, ce n’est que la partie visible de l’iceberg. La fortune royale  comprend, au Maroc, une vingtaine de palais, plusieurs milliers d’hectares de terres agricoles qui ont été pour la plupart confisquées aux colons à la suite de la “marocanisation” instaurée par Hassan II, le groupe Omnium nord-africain (ONA : mines, agro-industrie, communications, assurances, distribution), la Sevam (emballage, embouteillage), Primarios (mobilier), la Compagnie chérifienne des textiles (CCT : textiles, films de serre agricole)… Plusieurs immeubles à Paris et à New York, de nombreuses propriétés en France et aux Etats-Unis. 

 Détenteur de la plus imposante fortune du pays, le roi est à la fois premier entrepreneur, ­premier banquier, premier exploitant ­agricole, etc. “Monarque exécutif”, comme il insiste pour le rappeler dans certains de ses discours, il bénéficie de pouvoirs constitutionnels lui conférant le statut hégémonique de juge et partie.


La prévalence de la monarchie dans le secteur économique n’a jamais été aussi forte. Elle s’est accentuée depuis la mort de Hassan II. L’argument qui veut que le chef de l’Etat soit aussi aux commandes de l’économie pour mener la locomotive d’un royaume à la ­croissance présente plusieurs limites. La manière déséquilibrée dont sont menées ses affaires et la prédation de ses holdings depuis son accession au trône battent en brèche cette argumentation. La fortune royale a toujours été un grand tabou. L’estimation de Forbes est bien en deçà de la réalité. Et pour cause : du peu que l’on connaît à travers la cotation en Bourse (holdings ONA, SNI et autres), on atteint allègrement 1,5 milliard de dollars. Qu’en est-il du patrimoine foncier hérité de Hassan II, des nombreuses propriétés en France, aux Etats-Unis et en Amérique latine ?

La flambée de l’immobilier qu’ont connue le Maroc et le reste du monde en 2006 et 2007 a fortement contribué à remplir les caisses de la monarchie. La montée en puissance du roi dans les affaires ces dernières années n’est que le prélude à des visées plus gargantuesques.

 

 Lors d’une rencontre organisée par La Confédération Démocratique pour le Travail, le 1er février à Rabat, la capitale marocaine, l’économiste marocain Fouad Abd el Moumen a surpris tout le monde en abordant le sujet de la fortune du roi du Maroc ..

Le militant politique indépendant de gauche, a ouvert une parenthèse en évoquant la fortune de Mohamed VI en ce basant sur une étude du magazine Forbes qui estimait “la fortune du roi à 500 millions de dollars en 2008″ : une fortune qui pourrait augmenter rapidement et “atteindre les 2 milliards de dollars” en 2013, selon le magazine.

Comment la fortune du roi pourrait-elle croître à ce point en l’espace de 5 ans à l’ombre d’une économie faible et qui ne s’est pas beaucoup développée ?… dit -il..

Les récents documents de l’ambassade des État-Unis révélés par Wikileaks, dans lesquels les américains parlent je cite :

" la corruption qui touche le milieu des affaires au Maroc et ceux qui s’occupent des grand projets immobiliers sont obligés de passer par Mohamed Mounir  El Majidi (Chargé la gestion de la fortune privée du roi à travers le holding siger/service et présent dans tout les secteurs stratégiques de l'économie marocaine) et lui verser de l’argent sinon leurs projets ne seront pas validés embarasse le palais royal .."

"Jusqu’à quand cette situation va-t-elle duré ?” s’est demandé le pauvre Fouad Abd el Moumen..

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